Dicklan

est un drag king qui joue avec les codes de la masculinité en utilisant différents registre (danse, clown, acrobatie, lypsinc...)

Qu’est-ce qu’inspire votre travail et quel est votre processus créatif ?

“J'ai toujours aimé bouger mon corps en jouant avec les clichés dits masculins, mais j'ai commencé à le conscientisé pour la scène grâce au clip vidéo de "how you like my cut" de Peaches, qui m'a énormément inspiré. Je m'inspire beaucoup en dehors du monde drag (cirque, danse, théâtre, clown...)”

Comment avez-vous commencé à faire le drag? Qu’est-ce que vous a attiré vers cette forme d’art?

“Selon moi, le drag est un art de la scène où l'on peut retrouver n'importe quel autre art de la scène, ou aucun. C'est très large et donc il y a une liberté super grande pour pouvoir faire passer des messages, transmettre des émotions... De mon côté, j'ai fait un peu de théâtre, un peu de cirque, puis j'ai décidé de créer un personnage drag car c'est un format qui me donnait très envie.”

Comment décririez-vous votre personnage de drag king et qu’est-ce qui vous a donné envie d’explorer la représentation de traits plus masculins à travers votre forme d’art ?

“Mon personnage drag king est né sous des caractéristiques dites très masculine. J'ai commencé en mettant à jour des masculinités toxiques et en les tournant en dérision. Mais depuis j'ai expérimenté différentes choses et même si je souhaite continué de dénoncé certaines choses à travers l'humour, je ne veux pas non plus m'enfermer uniquement là dedans.”

Pourquoi pensez-vous que plus de gens connaissent les drag queens plus que les drag kings ? Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez que les gens en sachent plus sur ça forme d’art?

“Pour moi si les drag queens sont plus connu c'est principalement parce qu'elles sont plus visibilisées que nous, mais il y a surement pleins d'autres raisons qui mériteraient d'être développées.”

Vous faites partie du collectif 'LA BARAKAKINGS'. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce groupe ?

“La Barakakings c'est un collectif qui visibilise toutes les formes de drag qui ne sont pas du drag queen, justement. On a créé ce collectif à 4 (Enby Valent, Ernesto Coyote, Chéri.e Chapstick et moi même) depuis, le noyau du colletif s'agrandit (Mama Tituba nous a rejoint par exemple) mais surêment d'autres personnes encore. Nous essayons de faire jouer un maximum de personne dans des créations collectives. En effet, en plus du manque de visibilité des drag non queen, on a aussi remarqué que le travail de création est très individuel et on avait envie de sortir de ça. C'est donc un collectif qui propose de cabaret sous forme collective, mais aussi des scènes ouvertes ainsi que des ateliers à prix libre.”

Y a-t-il des événements à venir auxquels vous aimeriez attirer l’attention?

“Le prochain show de la Barakakings sera fin septembre (mais je ne jouerais pas dedans) Je serais au fame festival le 22 septembre.”

Le 30 septembre Dicklan fera un act pour “Propaganda” à ‘The Agenda’.